Enviro-Capitalists de Terry L. Anderson et Donald R. Leal
Recension de livre / Avril 2004
Bien qu’il soit impossible de définir les caract éristiques d’un entrepreneur, on peut cependant noter qu’ils ont tous en commun une vision, une idée et qu’ils mettent en oeuvre les moyens nécessaires à sa réalisation. Il en est de même pour les enviro-capitalistes auxquels cet ouvrage se consacre. Terry L. Anderson et Donald R. Leal nous proposent une série d’exemples afin de montrer que l’on peut être un bon entrepreneur dans le domaine de l’environnement.
Aujourd’hui, la plupart des environnementalistes ont focalisé leur attention sur le monde politique pour parvenir à leurs fins. Ils font du lobbying et connaissent mieux les coulisses du pouvoir que la réalité du terrain. On se souvient en effet de la campagne lancée par la Humane Society of the United States et la World Wildlife Funds pour sauver les éléphants. Ils ont récolté des millions de dollars afin de militer pour l’interdiction du commerce de l’ivoire. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages en voie de disparition (CITES) a finalement ratifi é un protocole protégeant les éléphants. Or ce sont les populations africaines qui subissent les conséquences de ces réglementations alors qu’elles luttent déjà pour leur propre survie. Les éléphants deviennent trop nombreux dans certaines régions. Ils n’ont pas assez de ressources pour se nourrir, quantité d’entre eux meurent, et les autres menacent la survie des autres espèces, y compris l’espèce humaine.
Depuis 25 ans, les réglementations en matière d’environnement (l’air, le sol, les espèces en danger.) ne cessent d’augmenter. Plutôt que d’utiliser la méthode de la carotte, les politiciens brandissent leurs bâtons. Même si de plus en plus, ils s’interrogent sur l’opportunité de mettre en oeuvre des incitations, ils pensent néanmoins que l’initiative doit venir d’eux.