De nouvelles législations des États-membres menacent l’emploi et la libéralisation du secteur postal en Europe !
Sous l’impulsion de l’UE, l’ouverture à la concurrence de tous les types d’envois postaux doit intervenir au plus tard en 2011. Les consommateurs – entreprises ou particuliers – peuvent légitimement s’attendre à une baisse des prix ou à une amélioration de la qualité du service qui leur est fourni.
Paris, le jeudi 22 mai 2008 – Sous l’impulsion de l’UE, l’ouverture à la concurrence de tous les types d’envois postaux doit intervenir au plus tard en 2011. Les consommateurs – entreprises ou particuliers – peuvent légitimement s’attendre à une baisse des prix ou à une amélioration de la qualité du service qui leur est fourni.
Néanmoins, selon une nouvelle étude de l’Institut économique Molinari, les bénéfices potentiels pour les consommateurs et pour l’emploi d’une telle libéralisation sont menacés par de nouvelles législations sociales, à l’image de l’instauration d’un salaire minimum légal sur le marché postal allemand en décembre 2007.
5760 emplois déjà supprimés en Allemagne !
Le marché postal allemand devait être ouvert à la concurrence au 1er janvier 2008. Mais suite à l’imposition du salaire postal minimum, 5760 emplois – soit plus de la moitié des 11 000 postes – ont déjà été supprimés chez Pin Group, concurrent de l’ancien monopole, Deutsche Post. Abandonné par son actionnaire principal, l’entreprise est menacée de disparition.
En contribuant à renchérir fortement le coût du travail, la nouvelle législation se dresse ainsi en véritable barrière à l’entrée qui menace directement les bénéfices de cette ouverture. Avec un coût du travail bien supérieur à ce qu’il était en l’absence du salaire minimum, de nombreux concurrents potentiels de Deutsche Post ne peuvent pas être compétitifs.
Des législations sociales, similaires au salaire minimum allemand, sont évoquées et pourraient être instaurées dans d’autres pays européens. Il est primordial de comprendre qu’il s’agit d’une forme de protectionnisme masqué qui favorise les anciens monopoles et nuit à la concurrence.
Les consommateurs oubliés
Quand la concurrence est affaiblie ou inexistante, les consommateurs sont perdants. En effet, celle-ci crée des incitations pour toutes les entreprises à offrir des services nouveaux, de qualité supérieure et à des prix moindres. La concurrence est donc une chance pour le consommateur. Sur le marché postal, elle permettrait aux consommateurs de bénéficier de prix plus bas, d’un acheminement plus rapide ou de levées plus fréquentes.
Le salaire postal minimum en Allemagne et les autres dispositions similaires sont in fine instaurés au détriment des consommateurs, entreprises comme particuliers, explique l’étude de l’IEM.
Intitulée Les menaces pesant sur la libéralisation du secteur postal en Europe, l’étude est disponible à : https://www.institutmolinari.org/pubs/note20081fr.pdf
Informations et demandes d’interviews :
Valentin Petkantchin, PhD
Directeur de la recherche
Institut économique Molinari
GSM: +33 6 82 69 17 39
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