Les effets pervers de la maîtrise publique des dépenses de santé : l’exemple anglais
Note économique / Mai 2009
Depuis 1996, la France s’est engagée dans la voie d’une étatisation toujours plus poussée du système de santé, pensant ainsi parvenir à maîtriser la hausse des dépenses et des déficits des comptes de la Sécurité Sociale. Mais l’objectif n’a pas été atteint et les déficits continuent à se creuser. Avec la loi Bachelot, actuellement débattue, la bureaucratisation fait encore un pas supplémentaire.
D’autres pays ont, depuis longtemps, mis la quasi-totalité de leur secteur de la santé entre les mains de l’État. Quand leurs dépenses ont augmenté, ils ont pensé que le contrôle public serait suffisant pour parvenir à les maîtriser. C’est le cas du Royaume-Uni, où la majorité des soins est délivrée via le National Health Service (NHS). Il est donc intéressant de tirer les leçons de l’expérience britannique en la matière. Outre-Manche, ces mesures n’ont pas permis de contenir l’augmentation des dépenses, bien que le système ait été tout entier tourné vers cet objectif. En revanche, la bureaucratisation des soins s’est traduite par des pénuries, par des files d’attente, et par un rationnement de l’offre.