Quelles sont les clés idéologiques et politiques pour réussir la croissance verte ?
Article publié dans un dossier spécial du Nouvel économiste le 29 octobre 2009.
La principale clé pour réussir la croissance verte est certainement de dépolitiser la question et de revenir à la réalité.
D’abord, derrière le terme croissance, il y a amélioration du bien-être des individus.
Il est aussi dangereux de se laisser enfermer dans une définition restrictive de ce que les environnementalistes appellent « le vert » et qui est synonyme d’une économie sans hydrocarbures.
En effet, la croissance verte devrait être entendue comme l’amélioration de l’environnement des individus.
À ce sujet, force est de constater que les économies développées offrent un environnement de plus en plus propre aux individus grâce aux gains de productivité qu’une économie compétitive pousse les entreprises à réaliser.
De 1970 à 2000, l’énergie utilisée par dollar de PIB a baissé de 36 %. Enfin, des individus entravés par des réglementations et des taxes – soient elles vertes – sont moins incités à trouver les solutions aux problèmes d’aujourd’hui, notamment environnementaux.
L’idéologie qui consiste à rejeter une économie fondée sur le respect des droits de propriété et la responsabilité pour la remplacer par des impôts, des réglementations est des subventions n’est pas la bonne clé.
*Cécile Philippe est directrice générale de l’Institut économique Molinari.