La taxe « sodas », une mesure inefficace pour régler les problèmes d’obésité et de déficit public
Note économique
Dans son plan de réduction du déficit du mois d’août 2011, le gouvernement français a proposé d’instaurer un nouveau type de taxe dite « nutritionnelle ». Cette taxe est présente dans le projet de loi de finances 2012, censée initialement frapper, à partir du 1er janvier 2012, les boissons contenant des sucres ajoutés (sodas, mais aussi certains jus de fruits, eaux aromatisées, etc.). Au-delà de présenter une nouvelle source de recettes, la taxe « sodas » a été justifiée par des considérations de santé publique. Elle est ainsi supposée favoriser une diminution du surpoids et un meilleur contrôle de l’obésité en France.
Or, aussi bien l’analyse théorique que l’expérience internationale ‒ notamment américaine ‒ montrent qu’il s’agit d’une mesure inappropriée et inefficace de lutte contre l’obésité. La taxe sodas n’est pas non plus une solution au dérapage des déficits et des comptes publics et elle ne fait que créer un dangereux précédent laissant la voie libre au gouvernement de l’augmenter dans l’avenir et de l’étendre à d’autres aliments.
Lire «La parfaite inutilité d’une taxe soda», un article publié en une du Journal Les Échos le 18 octobre 2011.
Lire «Que vient faire une taxe sodas au pays du foie gras?», un texte d’opinion de Cécile Philippe et Valentin Petkantchin publié en page 17 du Journal Les Échos le 18 octobre 2011.
Lire «Taxes sur les sodas : Coca-Cola en passe de l’emporter sur Orangina», un article de Marie-Josée Cougard publié en page 19 du Journal Les Échos le 18 octobre 2011.