Pour le «Financial Times», le Belge est le contribuable le plus taxé au monde
Article publié le 14 novembre sur Sudinfo.be.
Le prestigieux journal The Financial Times a confirmé hier que le Belge reste le contribuable le plus taxé au monde. Et les mesures qui vont sortir du conclave budgétaire vont encore alourdir la facture…
«Pour les salaires les plus élevés», souligne le prestigieux journal britannique, «l’imposition touche les 60%, et la situation des entreprises n’est pas meilleure: avec un taux moyen de 34%, la Belgique fait environ dix points de plus que ses voisins européen». Cette enquête confirme les chiffres dévoilés voici quelques mois par les institutions internationale: chaque contribuable belge est taxé en moyenne à 55,5% de ses revenus, selon les chiffres fournis par l’OCDE, à 57% selon des audits réalisées par des sociétés indépendantes.
Proche de la barre des 60%
Et ce n’est pas fini. Comme on peut s’en douter, les mesures qui vont sortir du conclave budgétaire vont encore alourdir la pression fiscale qui pèse sur les épaules des Belges. En effet, certaines mesures fiscale sont déjà approuvées: la hausse des accises sur le tabac et l’alcool, la hausse des honoraires d’avocat qui vont être répercutés sur les citoyens, la quasi probable harmonisation à 25% des taux sur le précompte mobilier (bons d’État et obligation au-dessus d’un capital de 60.000 €). Et il ne faut pas se voiler la face, les autres mesures pèseront également sur notre portefeuille, que ce soit le saut d’index, la hausse de la TVA ou les contributions demandées au secteur bancaire, sans doute répercutées sur les clients.
Bien sûr, certaines mesures sont favorables aux contribuables, comme la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité ou les crédits d’impôts sur les bas et moyens salaires. Mais quand il faut faire des économies, la balance penche encore du côté des taxes.
Et à l’issue de ce conclave budgétaire, le taux d’imposition moyen des Belges risque de flirter avec les 60%. «Là, ça devient franchement difficile à accepter, trop d’impôts tue l’impôt et tout ce qu’on risque, c’est un ras-le-bol des gens et une augmentation du travail au noir», souligne Cécile Philippe, directrice de l’Institut Molinari.