Bilan économique, sanitaire et environnemental du principe de précaution : des effets pervers sous-estimés
Note économique
Le principe de précaution est régulièrement mis en avant pour imposer des interdictions dans des domaines de plus en plus nombreux. Il sert aussi à justifier de nombreuses interventions de l’État dans l’économie. Ces interventions « précautionnistes » comportent cependant nombre d’effets pervers. Elles sont inefficaces sur le plan économique. Pire, loin de diminuer les risques, elles s’avèrent souvent également dangereuses pour la santé et l’environnement.
Un rapport récent de l’Agence européenne de l’environnement reconnaît ainsi l’existence de « false positives ». Il s’agit de cas où des mesures publiques ont été mises en œuvre alors qu’en réalité il n’y avait pas de risque.
Or, se limiter à quelques cas de « false positives » revient à ignorer les coûts les plus importants du précautionnisme. Car le bilan n’est pas anodin. Il comprend notamment une insécurité juridique accrue pour l’économie et l’innovation dans le marché. À cela s’ajoutent les dangers pour les consommateurs liés à la disparition des bénéfices des produits interdits. Enfin, les nouvelles technologies « poussées » et subventionnées par les gouvernements au nom du principe de précaution présentent de nouveaux risques, parfois considérables.