Espaces verts : le rebond écolo
Après plusieurs années de crise, les entreprises du paysage, professionnelles des jardins, potagers et autres espaces verts, ont connu une croissance de 15 % sur deux ans. Texte de Cécile Philippe, présidente de l’IEM, publié dans Les Échos.
Après plusieurs années de crise, les entreprises du paysage, professionnelles des jardins, potagers et autres espaces verts, se portent mieux. Portées par une conjoncture plus favorable ces deux dernières années, elles ont connu une croissance de 15 % de leur chiffre d’affaires en cumul sur deux ans, pour atteindre 5,9 milliards d’euros l’an dernier, et ont créé 6.900 emplois salariés en dix-huit mois.
Dur d’embaucher
Ils sont désormais près de 100.000 en France à soigner les arbres, aménager parcs et jardins en ville, créer des terrains de sport, végétaliser nos toits et nos murs ou créer des potagers urbains. Leurs métiers sont en vogue, portés par les solutions qu’ils offrent à la canicule en ville, les risques d’inondation et les émissions de CO2. « Dix peupliers peuvent capturer les émissions d’un A320 sur 600 km », souligne Catherine Muller, présidente de l’Union nationale des entreprises du paysage.
Reste que 60 % des entreprises rencontrent des difficultés à embaucher, malgré le taux de chômage très élevé en France. C’est paradoxal car ce secteur joue massivement la carte de l’apprentissage avec 12 % d’apprentis. Le secteur du paysage semble au coeur d’une problématique bien française : la difficulté du système de formation initiale et professionnelle à assurer une bonne adéquation avec le marché de l’emploi. En la matière, la France se situe en 21e position sur 27 pays de l’Union européenne. Il y a des marges de progrès, pour le secteur du paysage comme, plus globalement, pour le système éducatif français.