Canal Z, chaîne de télévision économique et financière du groupe Roularta, interroge James Rogers, chercheur associé à l’Institut économique Molinari
James Rogers présente l’étude de l’institut Molinari sur le Jour de libération sociale et fiscale faite en collaboration d’EY.
Le 16 juillet, c’est le jour de libération fiscale et sociale en Belgique, le jour théorique à partir duquel les salariés moyens ont fini de payer leurs charges et impôts.
Ce jour survient 10 jours plus tôt qu’en 2015. En Belgique, le gouvernement de Charles Michel avait initié une première baisse des charges sur le travail en 2016 avec le premier volet de son « tax shift ». Il a procédé à une deuxième vague de baisses en 2018, portant sur les charges patronales et l’impôt sur le revenu. Les charges patronales sont passées de 33 % du salaire brut en 2015 à 23 % pour le salarié moyen en 2018, tandis que l’impôt sur le revenu baissait de 10 %. Le taux d’imposition sociale et fiscale du salarié moyen belge a chuté de 59,47 % en 2015 à 53,76 % en 2020. Le jour de libération sociale et fiscale a avancé du 6 août 2015 au 16 juillet 2020.
L’effet de ce « tax shift » a été notable sur le pouvoir d’achat et bénéfique sur l’emploi. En 2016, 59 000 emplois supplémentaires ont été créés, puis 65 000 en 2017 et 59 000 en 2018. Selon une simulation de l’université de Leuven, la baisse des charges aurait permis la création de 44 000 à 92 000 postes à l’horizon 2020. Selon la Banque nationale de Belgique, elle créerait 52 100 emplois entre 2015 et 2021 et le chômage devrait chuter « à un niveau que l’on n’avait plus connu depuis les années 70 ». Un pari en passe d’être réussi. On constate que le chômage Belge a été ramené de 8,7 % fin 2015 à 5,2 % fin 2019, selon Eurostat.