BFM Business, « Good evening business » du 17/05/2024
Nicolas Marques souligne que la voiture électrique est un dossier caricatural géré politiquement en dépit du bon sens.
D’une part, l’Europe s’est lancée dans la voiture électrique avant de relancer le nucléaire. Or, l’électrique a du sens si l’énergie est propre et régulière, donc nucléaire. Si lors du chassé-croisé du 14 juillet, il n’y a pas de vent et peu d’eau dans les barrages, brûler du gaz voire du charbon pour recharger sa batterie n’a pas de sens. Le bon sens eut été de relancer d’abord le nucléaire, qui depuis 45 ans en France a permis d’éviter environ 25 fois les émissions totales de CO2 de 2022.
D’autre part, la réflexion sur le véhicule électrique a été trop rapide. La voiture a été un choix politique alors qu’il aurait été plus simple d’électrifier en priorité la camionnette ou le camion. Electrifier les voitures particulières est un défi redoutable en raison de leur double usage. Les mobilités du quotidien, associées à des trajets réguliers et courts, sont relativement simples à électrifier. Ce n’est pas le cas du déplacement de longue distance avec des pics de consommation associés aux voyages et aux vacances. A ce stade, la plupart des batteries sont sur dimensionnées pour les trajets quotidiens, mais sous dimensionnés pour les déplacements longs. A l’inverse, les camionnettes et camions qui représentent 38% des émissions de gaz à effet de serre associés à la route, ont l’avantage d’avoir un usage régulier, d’où une électrification plus économique.
Dans l’extra time, Nicolas Marques décrit la démarche d’EpTender, une solution permettant de limiter le coût de la voiture électrique en apportant une solution pour les pics d’utilisation. Elle permet de se contenter d’une batterie adaptée aux usages quotidiens et de la compléter, pour des trajets exceptionnels, par un moteur thermique permettant d’assumer les pics de consommation.
