En France, le taux de chômage reste élevé et recule moins vite que dans le reste de l’UE
Texte d’opinion publié en exclusivité sur le site de l’Institut économique Molinari.
Les dernières statistiques publiées par Eurostat montrent que la France reste parmi les pays les plus touchés par le chômage, avec un taux de chômage à 9,2% en juillet 2018, contre 6,8% en moyenne dans l’Union européenne à 28. Seuls l’Italie (10,4%), l’Espagne (15,1%) et la Grèce (19,5%) enregistrent des taux de chômages plus élevés.
Elles montrent aussi que le chômage reflue deux fois moins vite en France que chez nos voisins. En un an le chômage français a baissé de 0,4%, contre 0,8% en moyenne dans l’UE. Le chômage a baissé bien plus vite dans tous les États membres frappés par un chômage significatif, avec des améliorations très marquées à Chypre (-3%), en Grèce (-2,2% entre mai 2017 et 2018) ou au Portugal (-2,1%).
Tandis que nous peinons à réduire notre chômage, l’embellie est significative chez beaucoup de nos voisins. Dix pays enregistrent désormais des taux de chômage inférieurs à 5%. Il s’agit de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Bulgarie, de la Hongrie, de Malte, des Pays-Bas, de la Pologne, de la République Tchèque, de la Roumanie et du Royaume-Uni.
La France est clairement à la traîne de l’Union européenne, alors qu’elle enregistre un chômage supérieur à la moyenne, elle est le seul pays où le chômage recule en moyenne moins vite qu’ailleurs.
Nicolas Marques est directeur de l’Institut économique Molinari.