Sarko tient le rythme d’un nouvel impôt par mois !
Brève publiée le 29 août 2008 sur le site du Journal du Dimanche.
Le 28 août dernier, la Tribune a dressé un bilan succinct mais lucide des quinze premiers mois de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. En bref, le gouvernement crée environ une taxe par mois depuis son entrée en fonction. À chaque problème, son impôt !
« La méthode Sarkozy : Un problème, une taxe » : Avec ce slogan choc, la Tribune (dans son numéro du 28 août 2008) dresse un bilan succinct mais lucide des quinze premiers mois de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Dernière en date : une taxe de 1,1 % sur les revenus de l’épargne et du patrimoine pour financer le Revenu de Solidarité Active (RSA).
La gauche approuve, comme une grande partie de la majorité. Seule Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, s’y est opposée, expliquant que l’accumulation de nouvelles taxes asphyxiait l’économie française. L’annonce n’a entraîné que de faibles levées de boucliers, mais c’est néanmoins la première fois depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, que la méthode « un problème, une taxe » fait véritablement débat dans les médias.
Il faut dire qu’en matière de nouveaux prélèvements, le gouvernement n’en est pas à son coup d’essai :
– taxe de 2 % sur les ventes de poissons, crustacés, mollusques et autres invertébrés marins;
– éco-pastille, qui ne concerne que les véhicules nouvellement immatriculés, mais sera prochainement étendue à de nouveaux produits;
– taxe additionnelle sur les cartes grises;
– taxe sur les stock-options;
– taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières;
– taxation exceptionnelle sur les profits de Total;
– taxe sur le charbon, les houilles et les lignites;
– contribution exceptionnelle de régulation des entreprises de vente en gros de spécialités pharmaceutiques;
– taxe générale sur les activités polluantes, sur les huiles et lubrifiants à usage perdu;
– nouveaux prélèvements pour financer l’audiovisuel public : taxes sur les FAI, les recettes publicitaires des chaines privées et les opérateurs de téléphonie mobile;
– nouvelle taxe sur les mutuelles…
D’autres encore sont déjà dans les boîtes, à l’image de la nouvelle taxe sur les entreprises pour financer l’aide aux transport ou celle sur l’intéressement et la participation.
Bref, le gouvernement crée environ une taxe par mois depuis son entrée en fonction. À chaque problème, son impôt !
Guillaume Vuillemey, chercheur, Institut économique Molinari