Les risques des politiques de substitution thérapeutique de médicaments
Note économique / Décembre 20007
Dans leur volonté de maîtriser les dépenses de santé, les pouvoirs publics dans plusieurs pays réglementent de plus en plus la prescription, l’utilisation et le remboursement des médicaments, à l’image de la politique de substitution thérapeutique, pratiquée sous des formes différentes en Allemagne, au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande ou au Canada. Ainsi, face à certains produits onéreux, les médecins et les patients sont poussés à les remplacer par des médicaments moins chers, même si leur composition chimique est différente, leur efficacité moindre ou leurs effets secondaires plus importants.
Bien que la politique de substitution thérapeutique puisse réduire certaines dépenses pharmaceutiques, il s’agit d’une bureaucratisation dans l’utilisation des médicaments qui présente des risques pour la santé des assurés et une augmentation potentielle d’autres dépenses de santé. Le « test du marché » et la liberté de choix des assurés/patients restent les seuls critères pour déterminer si, d’une part, les classes thérapeutiques sont bien définies et, d’autre part, si les polices d’assurance qui se fondent sur de telles catégories apportent de la valeur ajoutée à leurs yeux. Il est préoccupant de voir – contrairement à l’adoption possible d’une telle politique par un assureur en situation de concurrence – qu’ils sont absents dans le contexte de monopole légal des régimes publics d’assurance maladie.