Pourquoi Google paye assez d’impôts comme ça !
Accusés de ne pas payer d’impôts, les GAFA sont la cible de Bercy comme des ONG. Mais ne nous y trompons pas, si les GAFA sont au centre des préoccupations, ce n’est pas parce qu’ils ne paient pas d’impôts. C’est au contraire parce qu’ils en supportent énormément aux Etats-Unis, ce qui attise les convoitises.
Texte d’opinion publié le 16 janvier 2019 dans Capital.
Accusés de ne pas payer d’impôts, les GAFA sont la cible de Bercy comme des ONG. Mais ne nous y trompons pas, si les GAFA sont au centre des préoccupations, ce n’est pas parce qu’ils ne paient pas d’impôts. C’est au contraire parce qu’ils en supportent énormément aux Etats-Unis, ce qui attise les convoitises.
Avec une cadence régulière, le sujet impôt des géants du numérique fait la une de l’actualité. Il y a quelques jours un quotidien néerlandais nous apprenait que Google avait déplacé en 2017 près de 20 milliards d’euros vers les Bermudesen passant par une société écran basée au Pays-Bas. Pour une partie significative du grand public, la messe est claire : une stratégie d’optimisation, le « double sandwich néerlandais » a permis à une multinationale d’échapper à l’impôt en profitant de la complaisance de paradis fiscaux. Dans les faits, la réalité est différente. Les porte-parole de la firme de Moutain View déclarent : « Nous payons toutes les taxes que nous devons et nous conformons aux règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons à travers le monde ».
Nicolas Marques est directeur de l’Institut économique Molinari.