Selon une étude de l’Institut économique Molinari, les actionnaires des sociétés du CAC40 ne sont pas les premiers bénéficiaires des richesses créées par leur entreprise.
Il y a un an, l’ONG Oxfam publiait une étude sur le partage des profits dans les grands groupes du CAC40. Cette étude avait relancé la polémique sur le partage des richesses, car, selon celle-ci, ce sont les actionnaires qui s’approprient plus de deux tiers des richesses créées. L’étude avait encore noirci l’image des grands groupes français.
Pourtant, l’Institut économique Molinari révèle aujourd’hui dans une étude, que les entreprises Françaises du CAC40 ont créé 373 milliards d’euros de richesses. Et ce sont les salariés qui sont les premiers bénéficiaires avec près de 265 milliards d’euros de revenus. Vient ensuite l’État avec 72 milliards d’euros et enfin les actionnaires avec 36 milliards.
Une enquête biaisée
Pour Nicolas Marques, Directeur général de l’Institut Molinari, « Oxfam avait fait un travail de désinformation. Ils avaient regardé seulement la fin du partage des profits, ils avaient oublié de regarder les impôts sur les bénéfices et ils se sont focalisés sur les dividendes. Donc quand on regarde que les dividendes ont conclu qu’il y a tout pour les actionnaires. Ils avaient fait leur étude pour arriver au résultat qu’ils voulaient », affirme-t-il.
De plus, il explique que les dividendes sont très souvent réinvestis.
« Les actionnaires, ils épargnent. Donc quand ils reçoivent plus d’une année sur l’autre, ils placent plus dans d’autres entreprises. Donc ça profite toujours aux entreprises. Il faut arrêter de dire que les dividendes, c’est du perdu, les dividendes sont réinvestis dans une économie », assure Nicolas Marques.
Il précise que son institut a décidé de réagir à l’étude d’Oxfam parce qu’elle veut éviter l’opposition continuelle entre les actionnaires et le reste du monde.