Pour une baisse globale des impôts de production
Bruno Le Maire a présenté récemment le « Pacte productif » dans lequel il annonce une baisse des impôts de production. Il y a urgence à traiter “ce cancer qui mine l’économie française, en entravant le développement de l’emploi”, estime Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari.
Jusqu’à présent, la baisse des impôts de production, reste un enjeu majeur non traité. Conséquence, le chômage reste bien plus élevé en France (8,5 %) que dans l’Union Européenne (6,2 %) et qu’en Allemagne (3,1 %). Nous aurions 685 000 chômeurs de moins si nous étions en ligne avec nos 28 voisins et 1,6 millions de moins si nous étions au niveau allemand. Aussi, Bruno Le Maire a bien raison de proposer de s’attaquer enfin aux impôts de production. Ces impôts ont la particularité d’être prélevés indépendamment de la santé des acteurs économiques. Ils constituent un cancer se diffusant dans notre société toute entière. Ils renchérissent arbitrairement les coûts de fabrication et pénalisent nos concitoyens.
Une partie de ces impôts sont, en effet, reportés sur les consommateurs, par des augmentations de prix, ce qui nuit au pouvoir d’achat. Une autre partie se paie sous la forme de rigueur salariale ou d’investissement moindre. Dans le pire des cas, le coût des impôts de production se matérialise en destructions d’emplois, avec l’arrêt d’activités ou leur délocalisation dans des pays plus cléments. Et la France est connue pour s’empoisonner à haute dose avec cette fiscalité. Les impôts de production représentaient 105 milliards d’euros en 2017. Notre économie et nos 66 millions de concitoyens supportent autant d’impôts de production que 23 pays et 300 millions d’européens.