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Dette, déficits… le confinement a bon dos !

Le déficit de l’État devrait atteindre 223 milliards d’euros en 2020. Un dérapage sans précédent depuis la Libération qui ne tient pas qu’au coronavirus. Avant même que l’épidémie ne survienne, la dégradation de nos finances était très avancée. Chronique par Nicolas Marques, économiste et directeur général de l’Institut Molinari, publiée sur Capital.

Si l’on se fie à la loi de finances présentée mercredi 4 novembre, les déficits français explosent et représentent 170 jours de dépenses non financées en 2020. Concrètement, cela signifie que depuis le 14 juillet, l’État vit à crédit, ses recettes de l’année ayant été consommées en moins de 7 mois. Depuis cette date, l’État fonctionne en émettant des dettes supplémentaires, contribuant à l’envol des dettes publiques.

Cette situation est sans précédent sous les IVème et Vème Républiques. Il faut revenir à la deuxième guerre mondiale pour retrouver des comptes aussi dégradés. En 1936-1938, l’impasse budgétaire représentait entre 110 et 120 jours de dépenses non financées. En 39-40, elle était de l’ordre de 210 à 240 jours, avant de descendre à 80 jours en 1943 et de remonter à 180-190 jours en 1944-1945. Depuis lors, l’État n’a jamais été aussi déficitaire. En 1952 – la pire contreperformance depuis la Libération – le déficit représentait seulement 77 jours de dépenses non financées. Pourtant, à l’époque, les causes de dépenses ne manquaient pas. La France, affaiblie par le second conflit mondial, était confrontée à la guerre en Indochine et en Corée, tandis que les troubles se développaient en Afrique du Nord.

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Nicolas Marques

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