BSmart, Be Smart du 21/04/2022, Stéphane Soumier recevait Nicolas Marques (DG, Institut économique Molinari), Emmanuel Grimaud (fondateur, Maximis) et Bertrand Martinot (Économiste – Directeur du conseil en formation et développement des compétences, Siaci Saint-Honoré)
Le projet visant à instaurer un régime universel en faisant table rase de tout ce qui fonctionne bien en matière de retraites en France était une erreur. Le régime universel aurait détruit des institutions ayant de bonnes gouvernances fonctionnant en répartition (Agirc-Arrco…), en capitalisation collective (ERAFP…) ou alliant ces deux moteurs, ce qui est optimal (CAVP des pharmaciens). En détruisant les logiques professionnelles ou paritaires vertueuses, il aurait exposé encore plus les retraites aux aléas politiques et à la pression du court terme.
L’enjeu, c’est de généraliser les capitalisations collectives en France, qui fonctionnent déjà avec brio dans le secteur public (ERAFP, Banque de France ou Sénat). La bonne solution, c’est que l’Agirc-Arrco se dote d’une capitalisation collective épaulant son régime de retraite en répartition. C’est ce qu’a fait la CAVP des pharmaciens, ce qui permet de préserver le pouvoir d’achat des pharmaciens en activité ou à la retraite alors même que leur démographie est en forte baisse.
Reculer l’âge de la retraite est une opportunité pour généraliser les capitalisations collectives à tous les salariés du privé et rompre avec le tout répartition qui nuit à la compétitivité et au pouvoir d’achat. Vivement les fonds de pension à la française…
Pour en savoir plus sur ces enjeux, lisez notre étude avec CroissancePlus, Pour une réforme des retraites qui réponde aux enjeux français – Compétitivité, emploi, innovation avec la capitalisation pour tous (88 pages) ou sa synthèse (6 pages)