Mass testing to end the COVID-19 public health threat / The Lancet Regional Health – Europe
Nos calculs sur le dépistage massif comme moyen de contrôle de la transmission d’un (ou de plusieurs) virus, ont été publiés dans The Lancet. Il nous faut des alternatives plus efficaces et moins restrictives pour nous protéger.
Il est utile de poursuivre les réflexions sur les stratégies qui ont le potentiel de freiner les contaminations voire nous libérer du virus. Elles ont été associées dans la première phase de la pandémie à des confinements plus ou moins réussis et coûteux sur le plan social.
Avec le recul, il est nécessaire d’identifier les techniques qui permettraient d’atteindre le même résultat sanitaire sans multiplier les restrictions de libertés, avec notamment des confinements généralisés.
Le dépistage massif est l’un d’eux. Depuis le début de la pandémie, j’écris sur l’importance des tests comme moyen de récréer de la confiance. Bien orchestrés, ces tests peuvent permettre de naviguer au sein des tempêtes sanitaires.
Si tout le monde fait un test rapide PCR ou LAMP une fois par jour et que ceux qui sont positifs sont rapidement isolés, il est possible de diviser R par 30. Même un confinement strict n’arrive pas aux mêmes performances et elle fonctionne même si tout le monde ne se conforme pas à la règle.
Il est possible d’accroitre l’antifragilité de la stratégie par d’autres moyens comme l’utilisation de la ventilation, de purificateurs portables, de masques quand les cas remontent.
Nos calculs indiquent que le dépistage est un investissement moins coûteux qu’un confinement, en particulier quand ce dernier est gâché par un déconfinement sans mise en place des moyens pour minimiser les contaminations.
Si dans nos pays, nous bénéficions des vaccins sans doute les plus efficaces contre la Covid 19, rappelons qu’ils n’empêchent pas de se faire infecter, de transmettre le virus et donc de faire émerger les variants dont la contagiosité ne cesse d’augmenter.
S’il y a bel et bien une leçon stratégique à tirer de la gestion de la pandémie Covid-19 en 2020 et 2021, c’est qu’il valait mieux vivre dans une économie avancée où le virus circulait faiblement que fortement et le bilan en 2022 maintient le diagnostic.
L’abandon de toutes les mesures sanitaires n’a pas permis aux pays occidentaux de renouer avec la croissance et si le nombre de personnes qui décèdent a été heureusement fortement diminué, nous continuons à en déplorer des centaines chaque semaine en France.
En même temps se développe le phénomène du Covid long dont on voit des signaux clairs sur les marchés du travail habituellement en plein emploi (US et UK) et plus faibles mais néanmoins bien réels en France où les indemnités journalières ont fortement augmenté.
Le choix stratégique n’est donc pas entre le « tout ou rien » mais dans la recherche des meilleurs outils contre la pandémie. La qualité de l’air devrait faire l’objet d’investissements massifs. Le dépistage à grande échelle est une autre voie à explorer.