Retraites des fonctionnaires d’État: «un réel risque systémique»
L’État doit prendre à bras-le-corps ses responsabilités d’employeur et ainsi se montrer respectueux des deniers des contribuables. Chronique par Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari, publiée dans Le Point.
Élisabeth Borne a promis, à l’occasion d’une interview publiée le 2 décembre dans Le Parisien, qu’elle allait mettre de l’ordre dans les régimes spéciaux. Ouf ? Parmi les régimes « impactés », celui de la Banque de France est cité en premier par la Première ministre, devant ceux de la RATP ou des industries électriques et gazières, perçus par une large partie du grand public comme synonymes de privilèges et de gabegie financière. Mais Élisabeth Borne n’a pas nommé le régime le plus spécial de tous, générant aussi le plus de déficit : celui des fonctionnaires d’État. Elle en a pourtant la charge en tant qu’employeur et il représente un réel risque systémique pour les comptes publics.
L’État s’est engagé à verser au fil des années la somme vertigineuse de 2 770 milliards d’euros de pension…