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Pas de réindustrialisation sans démantèlement des impôts de production

BFM Business, « Good evening business » du 24 octobre 2024

En dépit des discours pro réindustrialisation, la fiscalité reste anormalement élevée. La France représente 31 % des impôts de production prélevés sur l’industrie en Europe, alors qu’elle ne fait que 12 % de la production industrielle. La fiscalité de production est particulièrement délétère pour les activités à marges cycliques, faute de se dégonfler lorsque les profits disparaissent. Tous nos voisins directs ont une fiscalité de production anecdotique (129 millions d’euros en Espagne en 2023 vs 8,5 milliards en France) ou négative, les subventions dépassant les impôts de production de 70 millions en Italie, 460 millions en Belgique et 9,3 milliards en Allemagne.

Continuer à taxer la production au-delà de l’impôt sur les sociétés, c’est chasser l’emploi hors de France. Cette aberration économique aurait dû prendre fin en 1954 avec la création de la TVA. Cette taxe popularisée par Maurice Lauré était censée remplacer les taxes sur la production, dont les effets nocifs apparaissaient évidents dans un contexte de démantèlement des frontières douanières au sein de l’Europe. Soixante-quinze ans plus tard, les impôts de production sont toujours là et on diffère en permanence leur démantèlement complet.

Pour en savoir plus, lisez notre étude montrant le caractère délétère de la fiscalité de production.

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