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Pas de réindustrialisation sans normalisation de la fiscalité

BFM Business, « Good evening business » du 19/11/2024

Nicolas Marques souligne que la réindustrialisation n’est pas une réalité. L’industrie emploie 2,5 millions de personnes de moins qu’en 1974, soit une baisse de 43 % sur un demi-siècle. A ce stade, la destruction d’emploi est enrayée, mais les créations d’emplois représentent l’épaisseur du trait, avec 130 000 emplois industriels de plus depuis 2017. A ce rythme, il faudrait 130 années pour recréer les emplois perdus depuis un demi-siècle.

Le risque est que la spirale de destructions d’emplois actuelle efface cette embellie, d’autant plus que la compétitivité fiscale n’est pas au rendez-vous. La baisse des impôts de production, longtemps mise en avant, reste superficielle par rapport aux efforts faits par nos voisins. En 2023, l’industrie française supportait 31 % de la fiscalité de production de l’UE, alors qu’elle ne réalise que 12 % de la production industrielle. De même, le coût du travail reste anormalement élevé. Cette année, la France reste championne de la fiscalité sur les salariés moyens, comme l’illustre le baromètre Molinari et EY.

Tout cela plaide pour la mise en œuvre de vraies réformes structurelles avec une remise à plat de la fiscalité locale et du financement de la protection sociale pour éviter que l’industrie et l’emploi ne soient pénalisés.

Pour aller plus loin, lisez notre étude montrant le caractère délétère de la fiscalité de production.

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