De la « dénormalisation » à la nationalisation de l’industrie du tabac ?
Note économique
Afin de réduire le tabagisme, la lutte anti-tabac a débouché sur une fiscalité de plus en plus lourde et un encadrement de plus en plus strict de la vente de cigarettes et de leur consommation. Si les pouvoirs publics continuent sur cette voie visant à « dénormaliser » l’industrie du tabac, la question de sa prohibition ou celle de sa nationalisation risquent de se retrouver tôt ou tard au centre du débat.
L’imposition d’un paquet « générique », en vigueur en Australie et ayant fait l’objet de propositions de loi notamment en France, correspond déjà ni plus ni moins à une « nationalisation » – qui cache son nom – de l’emballage des cigarettes. L’idée de nationaliser l’industrie du tabac paraîtra d’autant moins saugrenue que des groupes anti-tabac l’évoquent ouvertement et que c’est une vieille tradition en France.
Or, l’existence d’une industrie nationalisée du tabac n’est pas la solution aux problèmes de santé liés au tabagisme. Une telle mesure ne fera pas disparaître la consommation de tabac et elle est économiquement inefficace.