Radio : Trop lourd, trop lent, trop cher? De quoi l’État social est-il coupable?
Discussion avec Cécile Philippe, directrice générale de l’Institut économique Molinari, et Patrick Viveret, philosophe et essayiste, diffusée le 22 janvier 2014 dans le cadre de l’émission Du grain à moudre, sur les ondes de France Culture.
Discussion avec Cécile Philippe, directrice générale de l’Institut économique Molinari, et Patrick Viveret, philosophe et essayiste, diffusée le 22 janvier 2014 dans le cadre de l’émission Du grain à moudre, sur les ondes de France Culture.
Écouter le podcast (à partir du site de France Culture)…
Tiré du site de France Culture
Ce sera la première traduction concrète des engagements pris par le chef de l’État la semaine dernière lors de sa conférence de presse. François Hollande inaugure demain le Conseil stratégique de la dépense publique. Un organisme prévu pour se réunir une fois par mois, et qui aurait sans doute mérité un nom de baptême plus complet : par exemple Conseil stratégique de la réduction de la dépense publique, puisque tel est bien désormais l’objectif prioritaire du gouvernement : faire des économies, un maximum d’économies.
Combien précisément ? Ce n’est pas précis, justement. 50 milliards d’euros minimum (sans doute plus donc) sur la période 2015-2017 pour ramener le déficit dans les clous du pacte européen de stabilité, et faire baisser les prélèvements obligatoires. Car le temps des hausses d’impôts est terminé : il s’agit aujourd’hui de réduire le train de vie de l’État.
Mais attention, sans faire « des coupes budgétaires aveugles » promet le Président de la République. « Je propose » dit-il « de redéfinir les principales missions de l’État, et de revoir nos mécanismes de redistribution pour les rendre plus justes, plus écologiques et plus efficaces »
Plus justes, plus écologiques, plus efficaces. Un triptyque qui rappelle celui formulé quelques jours plus tôt, par le même François Hollande, lors de ses vœux du 31 décembre, évoquant un État « trop lourd, trop lent, trop cher » : propos surprenants dans la bouche d’un ancien premier secrétaire du Parti socialiste.
Ce soir, c’est de cette approche dont nous allons débattre. «Trop lourd, trop lent, trop cher: de quoi l’État social est-il coupable?» C’est notre sujet du jour.